OPINION

Khat Chahid dérape !!

Baba Sayed

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Question : Vous avez déjà eu des contacts directs ou indirects, avec Mohamed VI ?
Réponse : Nous n'avons pas encore eu l'occasion d'entrer en contact avec lui. Mais nous constatons sa réelle volonté de changement. Nous lui demandons d'aller encore plus loin pour résoudre le conflit, qu'il s'y investisse personnellement, sans intermédiaires. Nous n'avons aucun problème avec le Roi et nous ne le considérons pas comme un ennemi. [Interview de Mahjoub Salek dans Tel Quel No 243 du 14 au 20 octobre 2006]
Voir aussi le 
Communiqué urgent de Khat Achahid, 18.10.06

Voir autre communiqué  de Khat Achahid, 22.11.06



Dans une déclaration étonnante au journal marocain « Tel Quel », l’un des portes paroles de Khat Chahid a laissé entendre que les négociations avec le Palais sont, désormais, la seule voie appropriée pour la recherche d’une solution adéquate au conflit du Sahara Occidental. Le porte parole en question est allé jusqu’à affirmer que le roi du Maroc n’est pas un ennemi pour les Sahraouis - ce qui représente, faut-il y insister, une insulte caractérisée et intolérable non seulement à la mémoire de tous les Sahraouis qui ont perdu leur vie dans le cadre du conflit, mais aussi une manière, tout aussi intolérable et inacceptable, de discréditer l’action courageuse et déterminante des héros de l’Intifiada dans les zones occupées-.

Quelle définition exacte nos frères de Khat Chahid donnent-ils au concept d’ennemi ?
L’ennemi n’est-il pas celui qui nous a fait déguerpir par la force brute, doulman wa ‘oudwanan, de nos maisons et de nos foyers ? Celui qui nous a aspergé de napalm et de phosphore et laissé mourir à petit feu nos frères et nos sœurs dans les mouroirs de Kala’at M’gouna, Derb Moulay Chérif, la prison noire de l’Aâiun et bien d’autres dont nous ne connaissons ni le nom ni l’emplacement sur la carte du Maroc, pour avoir osé lui tenir tête et défier sa volonté de nous asservir ? L’ennemi n’est-il pas celui qui a,  en assassinant, en violant et en torturant nos pères, nos mères, nos sœurs, nos frères, nos proches et nos amis sans aucun égard pour leur dignité d’Hommes, violé nos droits les plus élémentaires ? L’ennemi n’est-il pas celui qui pille nos richesses au grand jour, et depuis trois décennies, alors que certaines de nos familles ne disposent pas de l’essentiel pour tromper la faim, et nous soumet quotidiennement, depuis les accords tripartites de Madrid en 1975, aux traitements les plus dégradants ?  

Si celui-là n’est pas l’ennemi, qui d’autre pourrait-il l’être ?  
Affirmer par ailleurs que les négociations avec le Makhzen sont la voie appropriée pour la recherche d’une solution adéquate au conflit ou peuvent l’être un jour,  c’est en plus de faire montre d’une naïveté coupable dans le traitement de questions politiques sensibles et déterminantes, étaler au grand jour son ignorance regrettable de la nature du Makhzen, et des objectifs qu’il poursuit depuis son invasion du Sahara Occidental.
Et puis après tout qu’avons-nous, Sahraouis au jour d’aujourd’hui, à négocier avec le Maroc et son roi ?

Les Frères de Khat Chahid ne croient-ils pas que nous avons perdu beaucoup de temps et d’énergie, inutilement, à négocier avec les autorités marocaines depuis trois décennies ?
Les Frères de Khat Chahid croient-ils, sincèrement, qu’il y a encore quelque chose encore à négocier avec le Palais après son refus systématique d’accepter d’honorer les engagements qu’il a pris dans le cadre des Nations unies; engagements qui après tout, et comme ils le savent, ont été, par ailleurs, le fruit de négociations longues, harassantes et difficiles tout au long de 30 ans ?

Que faut-il négocier encore ? La manière de lever le drapeau blanc et de faire reddition au régime ?

16.10.06


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OPINION


¡Jat Achahid está derrapando!


Baba Sayed

(Trad.del francés por L.Haidar)


Pregunta: ¿Han tenido ya contactos directos o indirectos con Mohamed VI? Respuesta: Todavía no hemos tenido la ocasión de ponernos en contacto con él. Sin embargo, constatamos que tiene una voluntad real de cambio. Y le pedimos que vaya aun más lejos para resolver el conflicto, que intervenga personalmente, sin intermediarios. Nosotros no tenemos ningún problema con el Rey y no le consideramos como un enemigo. [Entrevista de Mahjoub Salek en Tel Quel nº243 del 14 al 20 de octubre de 2006]. Véase también el Comunicado urgente de Jat Achahid, del 18.10.06.
Véase otro comunicado de Jat Achahid, 22.11.06

En una sorprendente declaración al periódico marroquí “Tel Quel”, uno de los portavoces de Jat Achahid ha dado a entender que, en lo sucesivo, las negociaciones con el Palacio serán la única vía de negociación apropiada para la búsqueda de una solución adecuada al conflicto del Sáhara Occidental. Dicho portavoz llegó incluso a afirmar que el rey de Marruecos no es un enemigo para los saharauis, lo que representa, y hay que insistir en ello, no sólo un insulto caracterizado e intolerable a la memoria de todos los saharauis que perdieron la vida en el marco del conflicto sino, además, una manera igualmente intolerable e inaceptable de desacreditar la acción valerosa y determinante de los héroes de la Intifada en las Zonas Ocupadas.

¿Qué definición exacta dan nuestros hermanos de Jat Achahid al concepto de enemigo? ¿El enemigo no es aquel que nos hizo salir pitando por la fuerza bruta, dulman wa udwanan, de nuestras casas y hogares? ¿Aquel que, por haber osado plantarle cara y desafiar su voluntad de avasallarnos, nos ha rociado con napalm y fósforo blanco y dejó morir a fuego lento a nuestros hermanos y hermanas en los mataderos de Kalaat Magouna, Derb Moulay Cherif, Cárcel Negra de Aaiún y muchos otros de los que no conocemos el nombre ni la posición sobre el mapa de Marruecos? El enemigo ¿no es aquel que ha violado nuestros más elementales derechos asesinando, violando y torturando a nuestros padres, a nuestras madres, a nuestras hermanas, a nuestros hermanos y a nuestros familiares y amigos sin ninguna consideración hacia su dignidad de hombres? El enemigo ¿no es aquel que a plena luz del día y durante más de tres décadas ha estado saqueando nuestras riquezas mientras algunas de nuestras familias no disponen ni de lo más esencial para matar el hambre? ¿No es aquel que desde los acuerdos tripartitos de Madrid de 1975 nos somete diariamente a los tratos más degradantes?

Si ese no es el enemigo ¿quién más podría serlo?
Afirmar, por otra parte, que las negociaciones con el Majzén son la vía apropiada para la búsqueda de una solución adecuada al conflicto o que podrían serlo algún día supone, además de una muestra de ingenuidad culpable en el tratamiento de cuestiones políticas sensibles y determinantes, la exposición inequívoca de su ignorancia de la naturaleza del Majzén y de los objetivos que persigue desde su invasión del Sáhara Occidental. Y después de todo, los saharauis ¿qué tenemos que negociar en el día de hoy con Marruecos y su rey?

¿No creen los hermanos de Jat Achahid que ya hemos perdido mucho tiempo y energía, inútilmente, negociando con las autoridades marroquíes durante tres décadas? ¿Creen sinceramente los hermanos de Jat Achahid que todavía queda algo que negociar con el Palacio tras su rechazo sistemático de aceptar el cumplimiento de sus compromisos hechos en el marco de las Naciones Unidas; compromisos que, después de todo y como ellos saben, fueron el fruto de negociaciones largas, agotadoras y difíciles a lo largo de treinta años?

¿Qué es lo que queda por negociar? ¿Acaso la manera de izar la bandera blanca y rendirse ante el régimen marroquí ?

16.10.06


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