The king of Morocco made a call yesterday to end the conflict of Western Sahara through the 'framework-agreement' designed by Morocco - endorsed by James Baker, and rejected by Polisario and Algeria - in which the 'Moroccan sovereignty' is contemplated on the former Spanish colony.In his speech on the 26th anniversary of the Green March 1, Mohamed VI described as enemies- in reference to the Polisario Front, Algeria and their supporters- all those that do not respect the 'sovereignty of Morocco' over Western Sahara. Mohamed VI's speech can only be described as an attack on the rest of the world - since neither the International Court of Justice (ICJ), the UN, nor the OAU recognize such sovereignty- and in contradiction with his own statements. It's worth to remind us that, in an interview with the French daily 'Le Figaro', the King extolled himself by saying: "I have tackled the issue of [Western] Sahara which poisoned us for twenty five years". [...] "We worked hard, during eighteen months and in the strictest confidentiality, in order to have eleven members of UN Security Council recognize the legitimacy of Moroccan sovereignty over Western Sahara." 2
In addittion to his mood swings, the King is also becoming a pathological liar. If the issue has already been tackled, why, then, the call for an end to the conflict?. When did the UN Security Council recognize Morocco's sovereignty over Western Sahara ? Does France's unwavering support to its neo-protectorate (Morocco) had Mohamed VI believe the issue has been tackled?. Nothing is further from the truth.
The King's recent trip to Western Sahara was cut short - be it because of "sirocco" or Smara - is not but a sign that the Saharawis, and their land for that matter, are not giving up on their right for self-determination and independence. As Hassan II used to say: 'in over twenty-three years, we failed to win the hearts and minds of the Saharawis'. He was at least once right; they never will.
Morocco has no sovereignty over Western Sahara. In 1975, the ICJ said it in simple prose: "the Court's conclusion is that the materials and information presented to it do not establish any tie of territorial sovereignty between the territory of Western Sahara and the Kingdom of Morocco or the Mauritanian entity." 3 The King's speech will not change these facts.
The Saharawi Arab Democratic Republic is an irreversible achievement of the Saharawi people. The Saharawi people is victim of the Franco-Moroccan geopolitical designs, which do not serve neither the Moroccan people nor the Maghreb as a whole. Saharawis are peaceful people but nobody knows better than Morocco the dire consequences of having them in the enemy side. Morocco's own interest lies on removing its stigma of invader. And, if push comes to shove, Saharawis will defend their inalienable rights no matter the cost. Furthermore, a snake will be hatched from an eagle's egg first before Morocco can claim real sovereignty over Western Sahara.
07.11.01
1. Morocco's "Green March": The invasion
2. Interview of King Mohamed VI with 'Le Figaro', in French, 04.09.01
3. International Court of Justice: Advisory Opinion on Western Sahara
OPINION
(traduction ARSO)
Le roi du Maroc a appelé hier à mettre fin au conflit du Sahara Occidental en appliquant l'accord cadre proposé par le Maroc - repris par James Baker, et rejeté par le Front Polisario et l'Algérie - dans lequel la "souveraineté marocaine" est envisagée pour l'ancienne colonie espagnole.
Dans son discours à l'occasion du 26ème anniversaire de la première Marche verte 1), Mohamed VI désigne comme ennemis - en référence au Front Polisario, l'Algérie et ses supporters - tous ceux qui ne respectent pas la "souveraineté du Maroc" sur le Sahara Occidental. Le discours de Mohamed VI représente une attaque contre le reste du monde - puisqu'aussi bien la Cour Internationale de Justice CIJ, les Nations unies et l'OUA ne reconnaissent pas une telle souveraineté - et il contredit ses propres déclarations. Il vaut la peine de se rappeler que dans une interview avec le quotidien français Le Figaro, le roi avait lancé: " J'ai réglé la question du Sahara qui nous empoisonnait depuis vingt-cinq ans.
Pour obtenir que les onze membres du Conseil de sécurité de l'ONU reconnaissent la légitimité de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, nous avons travaillé dur et dans la plus stricte confidentialité, pendant dix-huit mois." 1
En plus de ses changements d'humeur, le roi est en train de devenir un menteur pathologique. Si la solution a déjà été trouvée pourquoi alors appeler à régler le conflit? Quand le Conseil de sécurité a-t-il reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental? Est-ce que le soutien indéfectible de la France à son néo-protectorat (le Maroc) a pu faire croire au monarque que le problème était résolu? Rien n'est plus éloigné de la vérité.
Que le récent voyage du roi au Sahara Occidental ait été écourté- en raison du "Sirocco" ou de Smara- n'est rien d'autre que le signe que les Sahraouis, et partant leur pays, n'abandonnent pas leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Comme Hassan II avait coutume de le dire: "en plus de 23 ans, nous n'avons pas su gagner les esprits ni les coeurs des Sahraouis". Et pour une fois il avait raison; ils n'y arriveront jamais.
Le Maroc ne détient aucune souveraineté sur le Sahara Occidental. En 1975, la CIJ 2 l'a exprimé en quelques mots: "En revanche, la Cour conclut que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n'établissent l'existence d'aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara Occidental d'une part, le Royaume du Maroc ou l'ensemble mauritanien d'autre part". Le discours du roi ne changera rien à ces faits.
La République Arabe Sahraopuie Démocratique est née d'une décision irréversible du peuple sahraoui. Le peuple sahraoui est victime des desseins géopolitiques franco-marocains qui ne servent ni le peuple marocain ni le Maghreb en tant qu'entité. Les Sahraouis sont un peuple pacifique, mais le Maroc mieux que quiconque sait combien il est néfaste de l'avoir pour ennemi. Il est de l'intérêt Maroc lui-même d'effacer ses stigmates d'envahisseur. Et, si la situation l'exige, les Sahraouis défendront leurs droits inaliénables quels qu'en soient les coûts. On fêtera la semaine des quatre jeudis avant que le Maroc ne puisse proclamer une souveraineté effective sur le Sahara Occidental
1. Interview de Mohamed VI dans Le Figaro, 04.09.01
2. Cour internationale de Justice : Avis consultatif du 16 octobre 1975