OPINION
>> traducción en castellano
Je ne suis pas Marocain et je suis contre l'occupation du Sahara Occidental par le gouvernement marocain.
Je me permets de reprendre les termes mêmes de A.G. (voir "Le peuple sahraoui doit avoir sa liberté"), que je félicite pour son courage. Sa phrase d'introduction devrait être inscrite sur tous les frontons des écoles marocaines (en lieu et place des cartes du «Grand Maroc»), sur tous les parvis des administrations et reprise par tous les médias nationaux et internationaux. Des centaines de milliers de Marocains pensent comme vous, A.G. ...et se taisent. Dans sa lettre, émouvante de franchise et de simplicité, A.G. met en relief les éléments-clé du drame saharaoui:
1) La démocratie passe d'abord par le respect des droits de l'homme. La main-mise du Makhzen sur les droits politiques, les partis et les libertés individuelles est flagrant, malgré des faux airs de liberté dans la presse. Les sujets qui fâchent (la fameuse «ligne rouge») ne sont jamais abordés. Le droit du peuple saharaoui à l'autodétermination passe d'abord par le droit des Marocains à s'exprimer, sans courir le risque de se retrouver dans un de ces mouroirs qui, hélas, existent toujours, malgré la belle image rassurante d'un M6 démocrate, destinée aux alliés et bailleurs de fonds, et à la France en particulier.
2 et 3) Le terrorisme est fils du désespoir. Du désespoir sont nés les terrorismes d'Algérie (parce que «l'Algérie c'était la France»), du Vietnam (parce que le Vietnam c'était le communisme), du Timor oriental (parce que le Timor, c'était la Grande et Une Indonésie)... Le désespoir palestinien enfante le terrorisme palestinien (parce que la Palestine, c'est Heretz Israël, le Grand Israël). Ainsi peut naître un jour un désespoir saharaoui, lorsque, lassés des tergiversations de l'ONU, de la lâcheté des Occidentaux, du mercantilisme des sociétés pillardes, des manoeuvres infantiles du Makhzen pour ne pas avoir le courage d'affronter un référendum qu'il sait perdu d'avance, les nationalistes reprendront les armes et porteront la guerre jusqu'au coeur du Maroc. Les Marocains ignorent-ils qu'ils risquent un jour d'être, à leur tour, désespérés ?
4) Les mêmes causes produisent les mêmes effets. A trop vouloir investir dans sa «colonie de peuplement», formule qui fleure bon le colonialisme de grand papa et le sionisme arrogant des porteurs de calottes, le Maroc s'enfonce lentement mais sûrement dans une crise économique dont le Makhzen ne se relèvera pas. Il restera aux Marocains riches le visa pour le Canada et pour les pauvres, la patera, et s'ils survivent, l'exil infernal du lumpenproletariat européen.
La cause du peuple saharaoui est une cause juste, comme l'a été celle des Algériens ou des Marocains, en son temps. Si cette cause a été, pendant quelques années, portée par la guerre, elle a eu l'immense intelligence de ne jamais dériver vers le terrorisme aveugle. La liberté du peuple saharaoui est la clé du développement marocain. Le Maroc doit passer d'abord par la reconnaissance du fait saharaoui, de son authenticité et de sa vigueur.
18.01.03
LA JUSTA CAUSA DE LA LUCHA DEL PUEBLO SAHARAUI
D., un amigo del pueblo saharaui
(Traducción de L. Haidar)
Yo
no soy marroquí y estoy en contra de la ocupación del
Sáhara Occidental por parte del gobierno de Marruecos.
Me permito retomar las palabras de A.G. (véase
"El
pueblo saharaui debe tener su
libertad"),
a quien felicito por su valentía. Su frase introductoria
debería estar escrita en todos los muros de las escuelas
marroquíes (en vez de los mapas del "Gran Marruecos"); en los
pórticos de las diferentes administraciones, así como
debería ser repetida por todos los medios de
comunicación nacionales e internacionales. Cientos de miles de
marroquíes piensan como tú, A.G.,
y se callan.
En su carta, conmovedora por su sencillez y franqueza, A.G. destaca los elementos clave del drama saharaui:
1) La democracia pasa en primer lugar por el respeto de los derechos humanos. El control que ejerce el Makhzen sobre los derechos políticos, los partidos y las libertades individuales, es flagrante a pesar de los falsos aires de libertad de prensa. Los asuntos que irritan (la famosa "línea roja") jamás se abordan. El derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación pasa primero por el derecho de los marroquíes a expresarse libremente sin correr el riesgo de encontrarse en uno de esos "mataderos" que, desgraciadamente, todavía existen, a pesar de la bonita imagen tranquilizadora de un M6 demócrata, destinada a los aliados y a los proveedores de fondos, y particularmente a Francia.
2) y 3) El terrorismo es hijo de la desesperanza. De ésta nacieron los terrorismos de Argelia (porque "Argelia era Francia"), de Vietnam (porque Vietnam era el comunismo), de Timor Oriental (porque Timor era la Grande y Una Indonesia) La desesperanza palestina alumbró al terrorismo palestino (porque Palestina es Heretz Israel, el Gran Israel). De esta manera, un buen día puede nacer la desesperanza saharaui cuando, cansados de las tergiversaciones de la ONU, de la cobardía de Occidente, del mercantilismo de las sociedades saqueadoras y de las maniobras pueriles del Makhzen por no tener el valor de afrontar un referéndum que sabe perdido de antemano, los saharauis retomen las armas y lleven la guerra hasta el corazón de Marruecos. ¿Y los marroquíes, a caso ignoran que ellos mismos a su vez se pueden desesperar algún día?.
3) Las mismas causas producen los mismos efectos. De tanto querer invertir en su "colonia de asentamiento", fórmula que huele a colonialismo de otra época y a sionismo arrogante de portadores de capelos, Marruecos se está hundiendo lenta e irreversiblemente en una crisis económica de la que el Makhzen no se recuperará. A los marroquíes ricos les quedará la solución del visado para Canadá, y a los pobres, la patera; y si sobreviven, el exilio infernal del lumpenproletariat europeo.
La causa del pueblo saharaui es una causa justa, como lo fue la de los argelinos o la de los marroquíes en su tiempo. Si durante años esta causa ha sido llevada mediante la guerra, sin embargo, e inteligentemente, nunca derivó hacia el terrorismo ciego. La libertad del pueblo saharaui es la llave del desarrollo marroquí. Y Marruecos deberá en primer lugar llevar a cabo el reconocimiento de la causa saharaui, de su autenticidad y de su vigencia.
18/01/03